Les bordures, voilà le petit détail qui fait tout au jardin ! Une transition réussie entre les parties cultivées et les circulations où la pelouse offre un rendu parfaitement fini.
Les bordures peuvent représenter un casse-tête pour le jardinier car la frontière entre deux espaces n’est pas toujours simple à organiser, ni à entretenir. La bonne méthode dépend d’abord des types d’espaces à délimiter, selon qu’il s’agisse de pelouse ou d’allées.
Les bordures de pelouses
Elles soulignent les massifs comme un coup de crayon souligne un œil. Un massif qui a l’air net et bien tenu devra beaucoup à une bordure soignée. La solution la plus commune consiste à trancher la pelouse de façon à laisser une petite partie de terre nue entre les plantations et la pelouse. On appelle cela « dresser une bordure ». Cela s’effectue à la bêche pour les petits espaces mais il existe des dresse-bordures à moteur pour les très grands espaces. Si vous ne souhaitez pas vous enquiquiner avec cette solution, il vous en reste deux autres. La première consistera tout simplement à laisser les plantations surplomber la pelouse. Il vous suffira alors de passer au coupe-bordure, c’est-à-dire un appareil à fil rotatif (un « rotofil ») pour couper les brins d’herbes que la tondeuse ne peut atteindre. L’autre solution consiste à placer une bordure physique entre les parties plantées et la pelouse, comme de la bordure à dérouler ou des matériaux de récupération. Mais là aussi, il faudra passer le rotofil afin de couper les brins collés à la bordure car la tondeuse ne peut pas couper parfaitement à ras de la bordure.
Ce sont les plus délicates car les solutions sont moins nombreuses. La technique du dressage de bordure, comme on l’a vu avec les massifs, est la plus esthétique. Les dresse-bordures sont fréquemment utilisés dans les grands jardins. Pour cela, vous pouvez utiliser un appareil dédié à cette tâche ou, plus futé, recourir à un accessoire à fixer sur une tondeuse autoportée et qui coupera la partie de pelouse débordant sur l’allée. Il s’agit d’un disque qui coupe l’herbe et tranche la terre sur quelques centimètres. Il n’y a alors plus qu’à retirer la partie coupée et la bordure est nette pour de longues semaines. L’autre solution sera d’opter pour une barrière physique, comme des lames en PVC ou en aluminium ou encore des planches en fer, dans l’ordre croissant de durabilité mais aussi de prix. Par ailleurs, si la pelouse est en léger décalage de niveau avec l’allée, la tondeuse laissera une petite zone de quelques centimètres de large, qui faudra fignoler en passant le rotofil.
À quelle fréquence ?
Heureusement, l’entretien d’une bordure est moins fréquent que la pelouse. La technique du dressage s’emploie deux à trois fois par an (en fin d’hiver et en fin d’été par exemple). Dans les lieux où l’herbe pousse beaucoup et fortement, il sera peut-être nécessaire de rafraîchir les bordures en fin de printemps. Le coupe-bordure, quant à lui, doit être passé plus souvent puisqu’il ne fait que couper l’herbe à la marge. Vous pouvez par exemple envisager de l’employer après une tonte sur deux. Si vous employez un robot de tonte, passez le plus souvent car la marge non tondue se verra beaucoup plus !