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Patrick Mioulane vous propose chaque mois de découvrir la tâche jardinière à effectuer. Parce que le jardin évolue et a besoin d’entretien tout au long de l’année, ne passez pas à côté des conseils avisés de notre expert du jardin.
C’est la technique de greffage pratiquée en été par les professionnels (surtout pour les rosiers et les fruitiers, mais aussi de nombreuses plantes d’ornement) parce qu’elle est rapide, fiable et limite le stress sur les plantes en raison d’une toute petite plaie.
On parle de technique à « œil dormant », car le développement de la jeune pousse à partir du greffon n’interviendra qu’au printemps suivant. Cela permet à la greffe de mieux résister à son premier hiver (elle est en dormance), mais également à la soudure de mieux se consolider.
L’écussonnage consiste à insérer un œil (un bourgeon) que l’on nomme l’écusson, sous l’écorce du porte-greffe. Ce dernier est un jeune plant, son diamètre maximum ne devant pas excéder 2 cm.
La greffe en écusson se pratique surtout sur les rosiers, les arbres fruitiers et les agrumes.
L’écussonnage se pratique en général « en pied », c’est à dire à quelques centimètres au-dessus du collet (la partie qui sépare la tige de la racine). Le principal inconvénient de cette méthode est d’imposer une position inconfortable au greffeur, qui ne travaille jamais de face, mais au-dessus de la plante. Pour vos premiers essais, il serait judicieux d’opérer sur des porte-greffes plantés en pots, afin de travailler plus à l’aise. N’hésitez pas à poser deux écussons par plante. À l’opposé l’un de l’autre et légèrement décalés en hauteur.
La greffe est réussie lorsque le pétiole qui accompagne l’œil tombe naturellement environ 15 jours après l’opération. Vous libérerez la greffe du raphia une ou deux semaines plus tard, en le coupant à l’opposé de l’écusson d’un trait avec la pointe du greffoir.
Outre les rosiers et les arbres fruitiers qui constituent les principales essences couramment multipliées par greffage en écusson à œil dormant, vous pouvez également pratiquer cette technique sur : cerisier à fleurs, érable, bouleau, cytise, gleditsia, lilas, pommier d’ornement, robinier, sophora, tilleul, etc.
S’il fait très chaud, arrosez chaque soir (avec un asperseur ou un arroseur oscillant) afin de rafraîchir les plantes greffées et d’entretenir une hygrométrie bénéfique.
À la fin de l’hiver, vous raccourcirez la tige du porte-greffe en taillant à 10 à 15 cm au-dessus de l’écusson. Ce chicot, appelé « onglet », vous servira à palisser la jeune pousse lors de son développement au printemps. Elle se montre sensible au vent et, non attachée, elle pourrait être cassée par un oiseau.
Dès le début du printemps, vous supprimerez les yeux ou les jeunes pousses qui se forment sur le porte-greffe, entre le sol et la greffe, ou sur l’onglet.