
En fonction des modèles, une tondeuse est toujours vendue avec sa ou ses lames. Pièce dont on ne se soucie guère lors de l’achat, la lame est pourtant l'élément essentiel de la machine. En fonction de sa forme, de sa composition et de sa qualité, la lame possède ou non des fonctionnalités supplémentaires. Ainsi, la possibilité de travail en mulching et la qualité du ramassage de l'herbe dépendent directement du type de lame et de son affûtage.
Principe de fonctionnement d’une lame
Une lame horizontale, tourne sous un carter. La coupe de l’herbe se fait par la percussion sur les tranchants. La lame, grâce à des formes profilées associées à celle du carter, provoque une aspiration qui redresse l’herbe, permettant une coupe régulière tandis que le phénomène de soufflerie éjecte l’herbe coupée sur le côté ou l’arrière, lui évitant de se coller au carter.
Il existe un très grand nombre de références de lames avec des formes variées et parfois surprenantes : lame courbe, avec ailerons, sans ailerons, avec ailerons interchangeables, avec étrier incorporé, cintrée, avec un « double affûtage » etc. Il existe également des « lames disques », qui sont en fait des couteaux montés sur un disque rotatif et que l’on trouve plus spécifiquement sur des machines professionnelles. On peut globalement classer les lames en trois familles. Ainsi, les lames de types « High-Lift » coupent aspirent les tontes avant de les expulser. Celles dites LeafCollect sont capables de ramasser les feuilles mortes, tandis que les lames « mulching » ou « lame de paillage » coupent et broie finement l’herbe avant de la restituer au cœur du gazon. Les lames hélicoïdales, elles, sont réputées pour leur grande précision de coupe.

La lame d’une tondeuse coupe à ses deux extrémités sur quelques centimètres avec une vitesse périphérique pouvant atteindre 300 km/h. La plupart du temps, ces lames sont en tôle d’acier, avec une forte teneur en carbone, parfois additionnée de manganèse. Les plus qualitative son « trempée » par induction. C’est le nec plus ultra en matière de lame et leur durabilité est égale à la durée de vie de la tondeuse. Les deux extrémités coupantes sont symétriques. En fonction des modèles de tondeuse, la lame mesure de 30 à 75 cm de long. Au-delà, les tondeuses sont équipées de plusieurs lames, ce qui évite les problèmes de vibration. C’est notamment le cas des tondeuses frontales avec des plateaux de coupe pouvant comporter jusqu’à trois lames. L’épaisseur de la lame peut varier de 2 à 15 mm, en fonction du modèle de machine et de sa puissance.

La lame est profilée à ses extrémités où elle est équipée de deux ailerons, plus ou moins hauts et larges. Ceux-ci sont ajoutés afin de diminuer le bruit provenant de la friction engendré par l’air lorsque la lame est en rotation. La partie centrale de la lame où se situe les trous de fixation, peut être plate, nervurée, ou renforcée, afin d’en améliorer la rigidité. Nombre de lames possèdent des extrémités inclinées de quelques degrés qui lui donnent une forme de nageoire. Une inclinaison qui favorise le travail mécanique instantané de projection de l’herbe vers le haut, tout en améliorant l’aspiration et la soufflerie de la machine.
Les tranchants forment des angles de coupe avec une seule face, et une arête tranchante à 30 ou 45° pour les modèles simples. Les lames particulières des tondeuses mulching peuvent posséder jusqu’à 6 tranchants, afin de broyer finement l’herbe, qui restera sur le sol. La qualité du travail de mulching dépend de la forme spécifique de cette lame à double surface de coupe et à ailettes de sustentation.
Fixation des lames
La fixation directe en bout de vilebrequin via à un support claveté, une vis à et une rondelle frein ne supporte pas le moindre choc qui, le plus souvent s’avère fatal pour le vilebrequin. La présence d'ergots à cisaillement ménagés sur la lame dans ce cas de figure garantit la sécurité du moteur. En cas de choc violent de la lame sur un obstacle, les ergots cassent en épargnant l'axe moteur et/ou le vilebrequin.
La fixation directe par embrayage/frein provoque l’arrêt de la lame. En cas de choc, ce système, se révèle sûr et efficace et permet même de se déplacer, moteur tournant, sur des gravillons. La fixation indirecte, via un palier intermédiaire et une poulie reliés au vilebrequin par un jeu de courroies, très utilisée sur les machines professionnelles, limite très bien la casse du moteur en cas de choc.