- Remise de 20€ sur votre premier achat
- Conseils jardin au fil des saisons
- Conseils et astuces d'entretien
- Innovations STIGA et lancements de nouveaux produits
Livraison gratuite dès 150€
Retours gratuits
Option de livraison Premium
Livraison gratuite dès 150€
Retours gratuits
Option de livraison Premium
Patrick Mioulane vous propose chaque mois de découvrir la tâche jardinière à effectuer. Parce que le jardin évolue et a besoin d’entretien tout au long de l’année, ne passez pas à côté des conseils avisés de notre expert du jardin.
S’il existe de nombreuses façons de définir ce qu’est une plante, l’élément majeur qui la qualifie est l’autotrophie, c’est-à-dire capacité à « fabriquer » sa propre nourriture. Cette propriété extraordinaire lui est conférée par la chlorophylle. Ce pigment de couleur verte, concentré dans des organites de la cellule appelés chloroplastes, permet aux végétaux de transformer en sucres les sels minéraux puisés dans le sol sous forme dissoute par les racines. Pour cela ils extraient le carbone du gaz carbonique (CO2) de l’air. Ce phénomène quasi miraculeux se nomme la photosynthèse car il ne fonctionne qu’en présence de lumière.
Pour assurer leur cycle complet de développement : croissance, floraison et fructification, les plantes utilisent comme matière première des éléments minéraux qui se trouvent dans le sol. Ces derniers sont véhiculés jusqu’aux feuilles par la sève brute. La composition chimique du sol joue donc un rôle essentiel dans la réussite des cultures. Mais pour que les éléments minéraux soient disponibles pour les plantes, l’action des micro-organismes est indispensable, d’où la notion importante de « sol vivant ».
La partie vivante du sol provient de la matière organique. Cette dernière est constituée par l’ensemble des substances carbonées produites par des êtres vivants : végétaux, animaux, ou micro-organismes. Dans sa forme stable, la matière organique est appelée humus.
Essentiellement localisée dans la couche superficielle du sol (les vingt premiers centimètres), la matière organique est composée d’organismes vivants et de résidus en décomposition. Il peut s’agir de végétaux (brindilles, feuilles, composts, tourbe…) et d’animaux (fumiers, vers, collemboles, nématodes, etc.).
Sous l’action de différents processus physico-chimiques provoqués par l’érosion, le défrichage, l’action des micro-organismes et l’oxydation naturelle, la matière organique, inutilisable par les plantes, se transforme en matière minérale. Chaque année, cette minéralisation dégrade entre 1 et 2 % de l'humus du sol, d’où nécessité d’effectuer régulièrement des amendements.
Les amendements organiques sont définis comme : « des matières fertilisantes composées principalement de combinaisons carbonées d’origine végétale, fermentées ou fermentescibles, destinées à l’entretien ou à la reconstitution du stock de matière organique ». Ce sont les : fumiers (frais ou déshydraté), composts et tourbes.
Si la matière organique doit être considérée comme un « intrant de base » du sol, certains éléments chimiques jouent un rôle essentiel sur le développement des plantes. La qualité, la quantité et la pérennité des récoltes dépend de ces « macro-éléments ». Outre le carbone, l’oxygène et l’hydrogène, il s’agit de…
Se trouvant en très petites quantités dans la plante, Aluminium (Al), Brome (Br), Chlore (Cl), Cobalt (Co), Cuivre (Cu), Fer (Fe), Iode (I), Manganèse (Mn), Molybdène (Mo), Sélénium (Se), Silicium (Si), Vanadium (V), Zinc (Zn), etc. sont essentiels à son métabolisme. Les plus importants sont : le bore, le chlore, le cuivre, le fer, le manganèse, le molybdène et le zinc.
Le fer : essentiel à la synthèse chlorophyllienne, il accroît et renforce la circulation chez les plantes
La carence en fer (chlorose ferrique) est courante dans les sols trop alcalins car il devient moins soluble et donc indisponible pour les racines. Elle se manifeste la décoloration du limbe des feuilles allant du vert pâle au blanc-jaunâtre ; les nervures restant vertes. La raison en est la diminution de la concentration en chlorophylle dans les feuilles, qui conduit à moins d'absorption de l'énergie lumineuse dans le rouge et dans le bleu.
On corrige la chlorose par des apports de chélates de fer (Séquestrène ou autre), des molécules organiques qui protègent le fer de l’oxydation ce qui le rend assimilable par les plantes, aussi bien par voie racinaire (application sur le sol) que foliaire (pulvérisation sur le feuillage). Il est préférable de choisir le chélate (EDTA acide éthylène diamine tétraacétique) qui rend le fer entièrement assimilable et lui permet de mieux migrer dans les tissus de la plante par son action systémique.
Attention : le sulfate de fer (F2SO4) proposé parfois dans le commerce comme correcteur de carence peut engendrer un effet phytotoxique et il n’est pas autorisé en culture biologique.
Sont riches en fer les composts à base de feuilles de : absinthe, achillée millefeuille, bardane, bouillon blanc, chicorées, lin, noyer, ortie, oseille, peuplier, pissenlit, plantain, tilleul.
Notez qu’une insuffisance en azote, en magnésium, en manganèse ou en zinc provoque aussi une chlorose.