
Sans que cela soit perceptible parce que nous y contribuons au quotidien, notre époque connaît un profond maelström culturel et sociétal. Au-delà d’internet, des réseaux sociaux et des promesses de l’intelligence artificielle, la métamorphose vient aussi de notre relation avec la nature. Un irrésistible besoin d’accord, voire de symbiose avec l’environnement, envahit notre univers de plus en plus urbanisé. Dans ce contexte, le jardin constitue le lien social idéal, à condition de le mettre au goût du jour. Comment sera le jardin de demain ? C’est ce que nous allons évoquer dans ce dossier.
Le jardin de demain, un trésor de bienfaits
Le style, la composition, le contenu et la vocation des jardins ont évolué au fil des siècles parce qu’ils constituent une photographie schématique et symbolique de chaque époque. Après avoir été conquérant, somptuaire, philosophique, artistique, le jardin d’aujourd’hui se pare de vertus pratiques. Nourricier, apaisant, relaxant et même guérisseur, il constitue aussi le dernier lien physique entre l’humain du XXIe siècle et la nature. Il s’agit certes d’un fil ténu, mais primordial, car « le végétal est essentiel à la vie »*. Pour devenir un concentré de biodiversité dans nos mégalopoles, le jardin de demain nécessitera des aménagements bien particuliers que l’on vous détaille dans notre article.
La pelouse aussi passe à l’hybride
La définition actuelle d’une pelouse est : un espace entretenu, ensemencé de graminées à gazon. Mais les graminées présentent les défauts de jaunir sous l’effet de la chaleur sèche et de se montrer exigeantes en matière de fertilisants. Aujourd’hui, la pelouse se modernise et s’hybride, soit en associant aux graminées des légumineuses naines comme des trèfles, soit en mélangeant pelouse synthétique et pelouse naturelle. La première solution offre une pelouse qui fabrique de l’engrais naturellement grâce à la symbiose des racines avec des micro-organisme, tandis que la deuxième « version » plus futuriste permet d’avoir une pelouse robuste et de contrer les problématiques liées à l’arrosage. Encore réservées aux professionnels et équipement sportifs, découvrez avec nous cette nouvelle pelouse mi-naturelle, mi-synthétique.
Des jardins qui touchent le ciel
Depuis Nabuchodonosor II (de 605 à 562 av. J.-C.), instigateur des jardins suspendus de Babylone, on sait qu’il est possible de végétaliser les toitures. Les techniques ont évolué ces dernières années au point d’inspirer aux architectes visionnaires des « villes jardins » dont les toits deviendraient de vrais jardins d’Éden. Marc Lacaille, de l’association ADIVET (association française des toitures et façades végétales) évoque cette perspective dans notre interview.
Le sans fil, c’est le jardinage mobile
Bénéficiant d’avancées technologiques incessantes, les batteries sont toujours plus compactes, plus puissantes et plus autonomes. On peut estimer que le jardinage de demain s’effectuera surtout avec des appareils à batterie. C’est même déjà le cas pour l’entretien des espaces verts par les professionnels avec l’arrivée de l’autoportée frontale à batterie « e-Park 220 », bientôt accessible en Europe. Robots de plus en plus autonomes, souffleurs puissants, tondeuses sans-fil : bienvenue dans l’ère du jardinage mobile avec notre article dédié.
Composter soi-même, une tradition de grand avenir
La gestion des déchets constitue l’un des grands enjeux écologiques de demain. Composter les détritus organiques que nous produisons permet de les recycler en matières fertilisantes qui génèrent un sol vivant et nutritif. Notre article « DIY » vous propose des solutions et de bons conseils pour réussir votre propre compost. Pour parodier la maxime du célèbre philosophe et chimiste Antoine Lavoisier : « dans un jardin, rien ne se perd, tout se transforme »… Le jardin de demain le prouvera, c’est sûr !
* « le végétal est essentiel à la vie » est le slogan de La filière française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, constituée de 53 000 entreprises représentant 170 000 emplois et réalisant 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires.