- Remise de 20€ sur votre premier achat
- Conseils jardin au fil des saisons
- Conseils et astuces d'entretien
- Innovations STIGA et lancements de nouveaux produits
Livraison gratuite dès 150€
Retours gratuits
Option de livraison Premium
Livraison gratuite dès 150€
Retours gratuits
Option de livraison Premium
Patrick Mioulane vous propose chaque mois de découvrir la tâche jardinière à effectuer. Parce que le jardin évolue et a besoin d’entretien tout au long de l’année, ne passez pas à côté des conseils avisés de notre expert du jardin.
"C’est l’été. Courir ? Il fait trop chaud, seuls les arrosoirs ont le droit, et même le devoir de transpirer." (Michel Lis)
Avec le désherbage, l’arrosage est l’une des tâches principales qui incombe au jardinier. Avec les périodes de chaleur de plus en plus longues et fortes que nous connaissons aujourd’hui, abreuver les cultures s’avère indispensable pour les maintenir en bonne forme. Mais face aux potentielles pénuries d’eau, il importe d’adopter une attitude écoresponsable et d’optimiser au maximum les prélèvements de cette précieuse ressource naturelle.
On peut se dire : à quoi bon arroser les jardins, puisque dans la nature, les plantes se satisfont de l’eau qui leur tombe du ciel ? La réponse est : le jardin n’a de naturel que son aspect et certains de ses occupants. Un massif qui regroupe des végétaux originaires des quatre coins du globe, souvent de régions climatiquement très différentes et dont la densité de plantation est bien supérieure à ceux des écosystèmes naturels n’a rien d’un espace naturel. Et que dire du potager qui accueille les « monstruosités botaniques » que sont les légumes issus de sélections millénaires ou les hybrides d’aujourd’hui ? N’oublions pas aussi les pots et les jardinières qui, du fait de leur volume de terre réduit ont besoin d’apports d’eau réguliers.
Comme tous les êtres vivants, les végétaux sont essentiellement constitués d’eau. Les tissus les plus tendres comme les feuilles des salades et des poireaux, les jeunes tiges d’asperges, le gazon, les fruits des cucurbitacées (melon, citrouille, courgette, concombre) contiennent plus de 90 % d’eau. Il suffit que la plante perde de 10 à 15 % de son poids en eau pour qu’elle se flétrisse. Les feuilles ramollissent, retombent le long des tiges, la plante paraît avachie.
Attention ! les symptômes sont quasiment identiques à l’excès d’arrosage. Veillez bien à ce que toutes les plantes cultivées en pots disposent d’un trou d’évacuation de l’eau en excès et ne laissez jamais d’eau stagner dans la soucoupe sous le pot.
Le flétrissement du feuillage est le signal d’alarme ultime. Après un copieux arrosage, voire une immersion totale de la plante fanée, une grande majorité d’espèces reprend goût à la vie. Les tissus retrouvent leur turgescence (ils se gorgent d’eau à nouveau et les organes du végétal se redressent), la plante est sauvée. Toutefois, ne vous amusez pas trop à ce petit jeu car il épuise les plantes et certaines, notamment les fleurs annuelles de l’été n’y résistent pas. Intervenez plutôt lorsque vous constatez de très fines rides sur les feuilles ou que ces dernières se replient longitudinalement. Je vous conseille aussi d’utiliser l’hortensia comme indicateur d’arrosage. Il est généralement le premier à présenter des symptômes de manque d’eau avec ses feuilles qui « baissent du nez » de manière très symptomatique.
Avec le recyclage des déchets, une des attitudes les plus responsables en matière de sauvegarde de l’environnement est le respect de l’eau. Selon les scientifiques, notre planète recèle 1,34 milliard de kilomètres cubes d’eau. Ressource colossale qui, malheureusement, est constituée à 97 % de l’eau salée des océans. Seulement 0,6 % de cette eau est disponible pour nos besoins, ceux des végétaux et des animaux. Il s’agit donc d’une manne précieuse, surtout que la pollution menace beaucoup de rivières et de nappes souterraines.
Les plantes n’utilisent que 1 % de l’eau qu’elles absorbent, le reste étant évaporé par la transpiration. Par exemple, 1m2 de gazon évapore de 3 à 6 litres d’eau par jour lorsqu’il fait chaud On estime par ailleurs qu’une plante a besoin de 300 à 700 g d’eau pour « fabriquer » 1 g de matière sèche. Il faut par exemple 575 l d’eau pour produire 1 kg de pommes de terre. En France, nous utilisons chaque année en moyenne 100 m3 d’eau par habitant (100 000 l) pour nos besoins propres et trois fois plus pour l’arrosage des terres cultivées !
Sachez en premier lieu que les fuites représentent entre 15 et 20 % de l'eau consommée en moyenne par les ménages. Un robinet qui fuit goutte-à-goutte perd de 4 à 5 litres/heure, soit 35 à 44 m3/an ; une chasse d'eau qui fuit, c’est de 25 à 40 litres/heure, soit 220 à 360 m3/an !
Pour toutes les raisons exposées ci-dessus, il est donc important de ne pas gaspiller l’eau dans le jardin. Voici ce que nous vous recommandons :
Il semble logique de privilégier la récupération d'eau de pluie pour économiser l'eau. Pourtant, c'est l’une des techniques les moins efficaces, et des plus onéreuses (rarement rentabilisée en moins de 15 ans). Un récupérateur d'eau de pluie de jardin d’un volume de 300 litres est peu efficace pour économiser l'eau (le volume récolté correspond au mieux à dix remplissages durant l'été, soit environ 3 m3 par an, le reste de l’année le réservoir restant plein et quasiment inutilisé). Il faudrait une cuve enterrée de 10 000 l (10 m3) pour disposer de l’eau nécessaire à l’arrosage d’un jardin de 500 m2 durant un mois (à raison de 5 litres/m2 par semaine). Or, les périodes de sécheresse s’allongeant, on doit considérer cet investissement important (de 3 000 à 5 000 € environ, plus le coût de l’installation au moins égal) uniquement comme un appoint.
Partant d’un prix moyen du mètre cube d’eau de 4 €, chaque remplissage naturel de la cuve représente une valeur de 40 €. Pour couvrir l’investissement moyen de départ, d’environ 8 000 € (qui peut se monter au double), il faudra 200 remplissages complets, soit à minima 20 ans ! Récupérer l’eau de pluie doit donc s’envisager comme une démarche écologique, un engagement envers l’environnement, mais surtout pas comme une économie.
Selon les plantes et les modes de culture vous disposez d’un large choix de matériels et de systèmes pour l’arrosage… Mais attention, le plus important c’est déjà de faire installer un (ou mieux plusieurs) robinet extérieur (ne pas oublier de le vidanger chaque année au début de l’hiver). Ce robinet pourra être raccordé à un tuyau, lui-même relié à un arroseur, à un système d’arrosage ou à un terminal (lance, pistolet). Prévoyez un enrouleur de tuyau pour le stockage en morte saison.
Tout ce que nous venons de passer en revue, nécessite la présence permanente de l’utilisateur. Un premier gain de temps consiste à utiliser des arroseurs que l’on raccorde au tuyau. Ils distribuent l’eau de manière autonome, grâce à des systèmes hydrauliques ou mécaniques simples.
Veillez avant tout à la stabilité de votre arroseur et à sa bonne position. Sous l’effet de la pression il peut être déséquilibré s’il n’est pas fixé à un socle solide ou planté dans le sol. C’est très important si vous programmez l’arrosage en période d’absence. L’arroseur doit être positionné de niveau afin que la répartition de l’eau soit homogène sur toute la zone couverte.
Un bon conseil : ne tenez pas compte seulement de la surface potentielle couverte par un arroseur, mais aussi de son débit. En effet, c’est la quantité d’eau que reçoit le sol qui compte. Pour la connaître, il suffit de diviser le débit par la surface. Par exemple un arroseur oscillant qui débite 960 l/h et couvre 320 m2, distribue 3 l/m2 en une heure. Pour un arrosage copieux, il faut le laisser fonctionner 2 ou 3 h.