Les experts de jardin – ils sont tous les mêmes ! Ils prêchent ce qu’il faut faire, comment le faire et ce qu’on ne doit pas faire. Donc, si les choses tournent mal, c’est toujours de votre faute, par votre manque de savoir-faire ou de connaissance. Mais parfois, il est possible de faire l’inimaginable : blâmer les outils et non celui qui les utilise. Enfin presque…
Si vous avez un abri de jardin rempli d’outils et d’équipements, il y a des chances pour que certains d’entre eux aient quelque chose à voir avec le gazon. Si ce n’est pas le cas, ce court article vous convaincra peut-être d’aller voir un bon fournisseur et d’acheter un ou deux outils essentiels. Une fois que vous l’aurez fait, assurez-vous de suivre ces conseils pour profiter pleinement de votre achat et donner les meilleurs soins à votre gazon. Commençons avec le plus connu d’entre eux : la tondeuse.
Même une tondeuse de base est capable de faire une coupe propre et régulière qui limite les blessures et les traumatismes infligés au gazon, mais elle nécessite un peu d’aide de votre part. Vous devrez régler la bonne hauteur de coupe (n’essayez jamais d’enlever plus d’un tiers de la feuille) et conserver une lame coupante. La plupart des gens ne s’occupe de cela qu’une fois par an, mais le gazon émousse la lame à chaque fois que vous tondez.
Aussi, pour conserver à votre tondeuse l’efficacité que son concepteur s’est échiné à développer, il est nécessaire d’affûter la lame au moins deux fois par mois lorsque le gazon pousse au maximum. Le graissage des petits engrenages (également le nettoyage du plateau de coupe) devrait être fait régulièrement, mais les gros travaux comme le changement de l’huile moteur peut être accompli lors de la révision annuelle (ou lors d’un jour de pluie pour un jardinier enthousiaste).
Maintenant, voyons le plus simple des outils : la fourche. Combien de jardiniers l’utilisent pour leur gazon ? Eh bien, laissez-moi vous dire haut et fort : aucun ! Oui, vous avez tout à fait raison d’aérer votre pelouse, mais jamais, jamais en plantant la fourche dans le sol et en la faisant tourner. Une aération exige de pratiquer des trous verticaux sans abîmer ou comprimer le sol autour. Donc, n’utilisez pas votre fourche (à moins que vous ayez un terrain parfait), les dents courbées et résistantes peuvent faire plus de mal que de bien. À la place, une simple fourche à dents creuses fera des canaux d’aération en retirant de minces carottes de terre ; pour les surfaces importantes, vous pourrez même louer ou acheter une machine à moteur.
Enfin, un outil que beaucoup ne possède pas, mais que vous pouvez louer facilement : le scarificateur. « Je n’en ai pas besoin, j’utilise un râteau… » Oh mon Dieu, encore un outil inadapté et un travail inutile. La scarification est l’équivalent de la taille (pas seulement, mais comme beaucoup le pense, cela sert à enlever la mousse). Nos gazons européens ont besoin d’une taille pour être en pleine santé, mais un simple râteau ne fait rien de plus que de retirer un peu de mousse et de donner un léger coup de peigne.
En utilisant un scarificateur, et en s’en servant comme il faut, vous découragez la mousse de s’installer en fait : c’est un genre de contrôle préventif. Vous réduisez la bourre et améliorez l’épaisseur du gazon, ce qui limite la pousse et le développement de la mousse (les herbes sauvages résultent de cela).
Vous voyez, obtenir le meilleur d’un outil résulte d’une collaboration ; on ne peut donc jamais blâmer uniquement les outils quand les choses vont mal. Aussi, concernant ces outils et d’autres comme ceux permettant l‘application d’engrais, ne les achetez pas avant d’avoir appris d’abord à quoi ils servent (mon livre intitulé « Modern lawn care » vous aidera), puis ensuite lisez bien les instructions d’emploi et aussi d’entretien.
