De plus en plus, toutefois, on voit apparaître la tendance de prendre soin de son coin de nature tout en préservant l’environnement et la biodiversité. Car oui, il est possible de jardiner en étant responsable !
La pelouse : la tonte haute ou le mulching
Vouloir obtenir une pelouse très ras n’est pas nécessairement ce qu’il faut privilégier. Une tonte haute à 8 cm peut s’avérer plus judicieuse.
D’une part, l’herbe reste plus verte et l’aspect général du jardin y gagne. Ensuite, la tonte haute favorise le développement des racines en profondeur, et donc la résistance de l’herbe face à la sécheresse. Autre avantage, le sol demeure plus humide et est plus fertile. Enfin, une tonte qui ne se fait pas à ras c’est un gazon qui pousse moins vite, donc une fréquence moins soutenue de passer la tondeuse, et ainsi un gain de temps et nettement moins de déchets !
Autre option, le mulching. La couche formée par cette tonte à des vertus protectrices qui nourrit les végétaux et converse l’humidité du sol.
Le compostage des déchets du jardin
Rien de plus responsable pour l’environnement que d’éliminer les déchets du jardin grâce au compost. Si vous ne possédez pas de composteur, il est possible de composter en tas, directement sur la terre.
Dans le compost, les tontes de gazon, les tailles d’arbustes et même certains déchets secs de la maison (papier journal, essuie-tout,…) ont leur place. Le compost, que l’on aura laissé « travaillé » pendant quelques mois, se révélera très riche pour la terre de vos plantations.
Composter ses déchets de jardin et de cuisine, c’est faire un geste solidaire et écologique en réduisant la quantité de déchets humide (tonte de pelouse, déchets de cuisine,…) à traiter dans les incinérateurs et qui nuisent à la bonne incinération des déchets.
Développer son propre potager
Evidemment, cela demande de la place et du temps d’entretien. Mais si vous en avez l’opportunité, avoir son propre potager dans son jardin est un geste pour l’environnement.
Que ce soit pour y planter des tomates, des courgettes, des concombres, des pommes de terre, des herbes aromatiques, etc… un potager est un moyen de privilégier les produits de saison, tout en respectant le cycle de saisonnalité.
Pailler ses plantations
Hormis les végétaux malades, tous les déchets végétaux (tonte, broyat, branchage, feuilles,…) peuvent être utilisés pour pailler.
En termes de d’éco-responsabilité, de réduction des déchets et de préservation de la biodiversité, le paillage recèle de très nombreux avantages :
- il nourrit les plantes et améliore le sol
- il protège le sol du dessèchement et limite l’évaporation
- il limite la germination des plantes annuelles indésirables et donc le désherbage chimique
- il diminue les tâches d’entretien (bêchage, binage, sarclage, arrosage) ou les rend plus aisées
- il exige peu de temps et évite les déplacements en déchèterie.
Le paillage, c’est l’allié indispensable d’un jardin éco-responsable !
Aménager un espace « sauvage »
Si cela est possible, et si le jardin le permet en termes d’espace, laisser se développer les herbes et les fleurs dans un coin du jardin favorise la biodiversité.
Il est également possible de placer un tas de bois pour abriter les hérissons, de fabriquer des mangeoires et nichoirs, ou encore un hôtel à insectes… Ce sont même des activités à faire en famille, les enfants pouvant contribuer à la construction de ces abris et découvrir ainsi la richesse de la biodiversité qui se trouve à portée de main.
Ne pas brûler ses déchets verts
Brûler des végétaux, surtout s’ils sont humides, dégage des substances polluantes, qui sont toxiques pour les êtres humains et l’environnement. C’est donc un acte à éviter dans la mesure du possible, qui plus est dans une démarche d’éco-responsabilité.
Brûler les déchets, quels qu’ils soient, dans son jardin est interdit. Aussi, le compostage et/ou le paillage sont recommandés pour recycler les déchets du jardin. Sinon, il faut les faire sécher avant de les déposer en déchèterie ou avant la collecte des déchets.
Un jardin zéro déchet est donc parfaitement accessible à tous les jardiniers. Il y a certes quelques habitudes à changer et à adapter, mais absolument rien qui ne soit trop complexe à mettre en œuvre. Préserver l’environnement, laisser une planète respirable aux futures générations, ça passe aussi par ces petits gestes qui, additionnés les uns aux autres, forment un grand tout.